Le sexe et le genre sont clés dans la recherche sur le diabète
Comment le sexe et le genre influent‑ils sur la recherche et les soins pour le diabète? Les personnes atteintes de diabète de type 1 (DT1) ou de type 2 (DT2) sont-elles stigmatisées en raison de leur maladie?
Lors de la conférence de l’Organisation pour l’étude des différences entre les sexes, des chercheurs et des patients partenaires de l’Hôpital Women’s College, d’Action Diabète Canada et de l’USSO ont présenté une affiche en lien avec un article de recherche, Living with Type 1 or Type 2 Diabetes : A Participatory Study of Lived Experience through an Intersectional Sex and Gender Lens, ou« Vivre avec le diabète de type 1 ou de type 2 : une étude participative de l’expérience vécue à travers le prisme intersectionnel du sexe et du genre ». Il s’agissait de l’une de quelques affiches mettant de l’avant une perspective éclairée par le sexe et le genre, et tenant compte des expériences individuelles liées au genre, à l’âge, à la race ou à l’origine ethnique, ainsi qu’à d’autres facteurs. Cette perspective multidimensionnelle était particulièrement importante pour les patients partenaires ayant participé à l’étude en question.
Il existe des différences individuelles importantes en ce qui a trait à l’expérience de la stigmatisation et de la discrimination, aux décisions relatives à la divulgation, à l’incidence des moniteurs de glycémie sur les habitudes vestimentaires, à la planification familiale et à d’autres considérations.
« Il est important de souligner que les soins et la recherche en matière de diabète doivent être adaptés à l’individu », a indiqué la Dre Robin Mason, auteure principale de l’article et chercheuse de l’USSO à l’Institut de recherche de l’Hôpital Women’s College, l’un des 14 centres de recherche de l’USSO. « Les cliniciens reconnaissent-ils l’effort émotionnel requis pour prendre en charge non seulement le diabète, mais aussi les décisions liées à la divulgation, les interactions avec le système médical, les critiques de la famille, et dans certains cas de diabète de type 2, les sentiments de honte et de culpabilité? »
« Beaucoup d’hommes et de femmes (atteints de diabète de type 1 ou de type 2) sont d’avis qu’ils ont été victimes de discrimination ou stigmatisés (ou davantage stigmatisés en raison de leur race, de leur religion, etc.) ou qu’ils ont été traités différemment par leurs collègues de travail, par exemple, après que ceux-ci ont appris leur maladie. En recherche, nous nous intéressons souvent aux grands groupes et aux enjeux globaux; cette étude souligne la nécessité parallèle de connaître et de comprendre les histoires individuelles. »
La meilleure partie de la conférence? L’interaction en personne, face à face.
« Les interactions les plus importantes et les plus passionnantes ont été avec des participants atteints de diabète qui étaient vraiment reconnaissants du travail effectué et enthousiastes à son sujet. Deux jeunes femmes atteintes de diabète de type 1 se sont vraiment senties interpellées lorsqu’il a été question des défis liés aux habitudes vestimentaires, de la décision de fonder ou non une famille et des autres aspects de la vie avec le diabète qui tendent à passer inaperçus aux yeux des autres », a souligné la Dre Mason.
L’Institut de recherche de l’Hôpital Women’s College est un chef de file en matière de promotion de l’ACSG Plus (Analyse comparative fondée sur le sexe et le genre Plus) dans l’ensemble des activités de recherche en santé. Pour en savoir plus sur son travail et ses ressources, veuillez visiter son site web. Les chercheurs qui souhaitent apprendre comment appliquer une perspective axée sur le sexe et le genre à leurs projets de recherche en santé peuvent contacter la Dre Robin Mason, à l’adresse Robin.Mason@wchospital.ca, pour obtenir des conseils individuels.