« Faudrait la mettre en bouteille »
La Journée scientifique de l’USSO tenue plus tôt cet automne a fait l’objet de commentaires élogieux. La rencontre virtuelle s’est révélée une formule gagnante, grâce aux dynamiques conférenciers et aux excellents modérateurs qui, même les yeux fixés sur le chronomètre, ont gardé les échanges vivants.
Avec des exposés éclair sur des projets EMPOWER, de nouvelles publications de l’USSO, des initiatives du réseau de la SRAP, des thématiques comme surmonter la maladie rénale, l’équité, la diversité et l’inclusion, et un panel sur les systèmes de santé apprenant formé de conférenciers de premier ordre, la rencontre a été un franc succès.
« Il faudrait mettre la formule en bouteille et la faire valoir auprès de nos centres et réseaux », a dit le Dr Dean Fergusson, directeur scientifique de l’USSO. « J’ai trouvé qu’on a offert une excellente vue d’ensemble d’un système de santé apprenant, avec ses défis et ses possibilités. Cela a été exceptionnel. »
La métaphore de la patiente partenaire Maureen Smith d’un « tabouret bancal » à trois pattes qui doit être stabilisé pour renforcer l’engagement des patients a trouvé un écho auprès des panélistes et des personnes présentes.
« C’était rafraîchissant d’entendre autant de perspectives diverses sur un système de santé apprenant », a indiqué la modératrice de la séance, la Dre Seema Marwaha, interniste et responsable de Healthy Debate. « Il faut une importante rupture pour parvenir à quelque chose : les participants ont apporté des points de vue différents, discuté des obstacles, de la logistique, et de notre position actuelle. Les différentes perspectives ont aidé à décomposer un sujet qui peut être dense et difficile à comprendre. »
Les séances éclair de la matinée et de l’après‑midi sur les projets EMPOWER ont permis de présenter une gamme de projets réalisés en partenariat avec les patients, qui consistaient entre autres à déterminer les priorités de ces derniers, à assurer une formation de pair à pair par des patients partenaires, et à définir des résultats axés sur les patients. D’autres points saillants ont été des mises à jour des réseaux de la SRAP Can‑Solve CKD et Action contre le diabète Canada sur leurs impacts et le soutien de l’USSO grâce au partenariat et à des collaborations dans la conception de la recherche, le partenariat avec les patients, les mégadonnées, et les efforts de mobilisation des connaissances. Le Dr Amit Garg, de Can‑Solve CKD, a parlé de la conception et de la portée de l’essai innovant MyTEMP, financé par l’USSO. Cet essai, qui a fait l’objet d’une publication récente dans The Lancet, a été mené dans plus de 80 centres de dialyse rénale en Ontario selon un plan d’essai novateur et avec des données systématiquement recueillies.
La suite?
« Nous pouvons nous appuyer sur le succès de la première phase pour étendre la recherche axée sur le patient au-delà des 14 centres de l’USSO, vers d’autres centres universitaires, des hôpitaux communautaires et des milieux de soins non hospitaliers », a expliqué Dean. « Il est important de travailler à la durabilité de la recherche axée sur le patient en intégrant nos approches et notre culture dans l’écosystème de la recherche et de la formation en santé, c’est‑à‑dire en faisant de la recherche axée sur le patient un élément essentiel de la recherche clinique et appliquée. »
« Au bout du compte, l’important est de mettre les patients au centre de notre recherche, et de faire en sorte qu’ils aient un impact sur le système de santé », a conclu Dean.
Les séances sont accessibles en ligne.