Drug Policy 101 prépare la prochaine génération de chercheurs
Les étudiants des cycles supérieurs en Ontario qui s’intéressent à la recherche sur la politique du médicament peuvent s’immerger dans le sujet grâce au Programme de formation pour étudiants du Réseau de recherche sur les politiques ontariennes en matière de médicaments (RRPOM). Le cours d’un an, qui est devenu virtuel pendant la pandémie, offre une approche multidisciplinaire avec des modules d’apprentissage et des webinaires, ainsi qu’un renforcement des compétences et une mise en réseau avec des chercheurs, des décideurs et des professionnels du domaine.
Un aspect unique du programme est son orientation vers la recherche axée sur le patient, qui permet aux étudiants de découvrir les meilleures pratiques en matière de participation des patients et de rencontrer des patients partenaires du RRPOM qui les aident à comprendre l’intérêt d’intégrer l’expérience vécue dans la recherche.
« Pour moi, c’est formidable de voir autant d’étudiants de différents horizons qui s’intéressent à la politique pharmaceutique et à la recherche axée sur le patient », dit la Dre Tara Gomes, chercheuse principale du RRPOM et épidémiologiste. « C’est inspirant de travailler avec eux et de voir comment ils progressent au fur et à mesure qu’ils avancent dans le programme. »
Le programme est un exemple concret de renforcement des capacités, qui vise à donner aux jeunes chercheurs des bases solides en recherche sur la politique du médicament, les méthodes pharmaco-épidémiologiques, la recherche axée sur le patient et l’application des connaissances. Les étudiants participent aussi à des activités de réseautage et de collaboration qui les aident à comprendre les processus décisionnels sur les politiques en situation réelle.
Les étudiants ont accès à des chercheurs de premier niveau, comme le Dr Peter Austin, le « gourou des scores de propension », le Dr David Juurlink, pharmaco‑épidémiologiste et interniste, des chercheurs de l’ACMTS et d’autres intervenants qui offrent des perspectives globales sur la recherche en matière de politique du médicament.
L’activité de réseautage de fin d’année, qui donne la chance aux étudiants de rencontrer des représentants du gouvernement, de l’industrie, du monde universitaire, de la pratique clinique et du monde des patients, est particulièrement utile. Les tables rondes organisées permettent alors aux étudiants d’apprendre les meilleures pratiques sur la manière de faire participer les patients à la recherche, de concevoir des recherches qui ont un impact et d’obtenir des conseils pour demander des subventions. Une table ronde intitulée « Comment nous en sommes arrivés là » permet aussi aux étudiants de se faire une idée des trajectoires de carrière, qui sont souvent non linéaires, et de comprendre ce que c’est que de travailler dans différents secteurs.
« C’est un rendez-vous qui est très populaire, car il réunit des personnes provenant de multiples secteurs qui parlent franchement de leurs expériences et répondent aux questions sur l’évolution de leur carrière », explique la Dre Gomes. « Les étudiants peuvent ainsi se rendre compte qu’il n’est pas nécessaire d’avoir tout compris. Parfois, une porte s’ouvre sans qu’on s’y attende, et si on la franchit, elle peut offrir des possibilités auxquelles on n’aurait jamais pensé. »
Lancé en 2017, le programme a depuis permis de former une centaine d’étudiants dans toute la province.