S’adapter en temps de pandémie

Voilà plus d’un an que la COVID‑19 a changé le monde. Un an après le début de la pandémie, l’USSO a demandé à ses chercheurs de commenter les virages qu’ils ont dû opérer pour s’adapter aux défis.

Nous avons voulu savoir comment la pandémie avait modifié l’orientation de la recherche. Comment vos opérations ont‑elles changé en réponse aux défis de la pandémie? Quelles sont vos réussites? Comment avez‑vous pu maintenir votre engagement en matière de partenariat et de participation des patients?

Le changement est constant

La pandémie de COVID‑19 a changé le paysage du travail, de l’engagement et de la recherche. Dans tous les centres, la recherche a été réorientée vers la compréhension des impacts de la COVID‑19 sur la santé physique, mentale et émotionnelle. La recherche des centres de l’USSO englobe l’ensemble des groupes démographiques, des enfants aux personnes âgées, ainsi que les groupes socioéconomiques et raciaux.

Les produits et la recherche fondés sur des données probantes aux centres ont influencé les décisions de politique et la compréhension par le public du virus et des vaccins, par exemple :

  • L’aide d’Essais cliniques Ontario pour faire avancer rapidement plus de 95 essais et communiquer les pratiques exemplaires établies avec un groupe de travail communautaire
  • La participation du Women’s College à la Table consultative scientifique sur la COVID‑19
  • Les rapports de l’ICES à la Table de commandement d’urgence provinciale
  • La participation de l’Institut ontarien de cerveau à la création de la plateforme de données sur la santé de l’Ontario du ministère de la Santé.

La nature du travail

La façon dont les chercheurs et leurs équipes mènent leur recherche a changé. Quand la pandémie a été déclarée, tout le monde qui n’était pas un travailleur essentiel ou de première ligne a commencé à travailler de la maison. Les centres ont mis à la disposition du personnel les moyens technologiques dont il avait besoin pour travailler à distance. Dans tous les centres, on a le sentiment que le télétravail est plus efficace qu’on ne l’aurait pensé au départ.

Le passage au travail à domicile a démontré que le télétravail à long terme est faisable et productif, et permet encore la collaboration et l’intégration, même si cela ne ressemble pas à ce qui était prévu à l’origine. L’organisation d’événements en ligne a permis de réduire les obstacles à l’accès et de mieux rejoindre les patients et les partenaires communautaires. Passer au télétravail a mis en évidence le besoin de politiques et de protocoles de cybersécurité. À cette fin, l’ICES, par exemple, a rapidement établi des protocoles pour garantir un accès sécurisé aux données pour les employés.

L’utilisation intensive d’outils virtuels de mise en réseau et de communication avec les partenaires et les collaborateurs a aidé à respecter les délais et les étapes des projets, ainsi qu’à obtenir un succès considérable dans les collaborations internationales et intergouvernementales.

Parallèlement, les chercheurs ont reconnu la chance qu’ils avaient de pouvoir travailler en toute sécurité et ont pris l’engagement de contribuer à remédier aux lacunes et aux iniquités dont sont victimes de nombreuses personnes durement touchées par la pandémie. L’ICES, par exemple, réoriente ses recherches pour inclure des données approfondies sur les difficultés socioéconomiques et l’accès aux soins virtuels.

Les centres de recherche ont créé de nouvelles initiatives expressément axées sur la COVID‑19, par exemple :

  • Les réseaux de données probantes COVID-END dans le monde (plus de 57 des principaux groupes de synthèses de données probantes dans le monde) et COVID-END au Canada (plus de 40 des principaux groupes de synthèses de données probantes du Canada) basés au McMaster Health Forum, à l’Université McMaster
  • L’équipe d’engagement des patients dans la recherche du CHEO a mené à terme 28 projets sur la COVID‑19, notamment sur le soutien en matière de santé mentale pour les parents durant la pandémie, l’évolution des anticorps chez les enfants et les adultes infectés par le SARS‑CoV‑2, et d’autres sujets encore.
  • Le Réseau de recherche sur les politiques ontariennes en matière de médicaments s’est employé à évaluer l’utilisation des opioïdes durant la pandémie de COVID‑19 et a lancé l’outil de surveillance de l’utilisation des médicaments de prescription en Ontario pour attirer l’attention sur les pénuries de médicaments attribuables à la pandémie
  • Le CReSRN a contribué aux rapports et à la planification en matière de COVID‑19 pour les régions rurales et du Nord, ainsi qu’au déploiement des vaccins, en créant une infrastructure locale de gestion des données
  • L’Hôpital Women’s College, l’Hôpital St. Michael’s et le McMaster Institute for Research on Aging (MIRA) se sont concentrés sur les centres de soins de longue durée et les travailleurs de la santé, les conséquences de la COVID‑19 pour les aidants familiaux, la recherche sur le maintien des liens sociaux à distance, les effets de la COVID‑19 sur la santé cérébrale, ainsi que sur les autres effets de la pandémie sur les adultes âgés
  • L’ICES fournit des rapports quotidiens sur les tendances des donnés (les taux) concernant la COVID-19 et la vaccination (COVaxON)
  • Essais cliniques Ontario a consacré des ressources à la gestion de la pandémie et publié des listes de toutes les études sur la COVID-19 ouvertes.

Engagement des patients

  • L’engagement en faveur de la participation des patients et du partenariat avec eux n’a pas fléchi. Au contraire, il a été renforcé par l’utilisation d’autres méthodes de connexion sur des plateformes virtuelles pour recruter, intégrer et engager davantage de patients partenaires et d’intervenants communautaires, qui ont éliminé les obstacles géographiques à la participation. Par exemple, comme de plus en plus de personnes accèdent aux dossiers médicaux pour obtenir les résultats des tests de COVID‑19, le Centre de méthodologie d’Ottawa a créé une fenêtre contextuelle intégrée à l’application MyChart pour sonder les gens sur leurs désirs, leurs besoins et leur capacité à participer à la recherche.  

Les centres de recherche de l’USSO continuent de soutenir la recherche et la pratique clinique en Ontario et ailleurs grâce par leurs personnels, leur expertise et leur collaboration. Pour en savoir plus et avoir des exemples précis, consultez notre page sur la réponse à la COVID-19.